Les photos de la grande galerie de Breteuil évoquent la période de 1870 à 1912.
C’est Nadar qui photographie Henri de Breteuil en jeune homme et en militaire. On voit ensuite Henri en homme politique proche du comte de Paris, fréquentant également les salons comme celui de la vicomtesse Greffulhe avec sa première épouse, Constance
Avec sa deuxième épouse Marcelite, il embellit le château et le parc, reçoit beaucoup, souvent pour la chasse, sa famille, ses voisins mais aussi un milieu aristocratique très huppé et même royal.
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Henri de Breteuil est né en 1848.
Il fait Saint-Cyr, et devient lieutenant au 5e Hussard.
Il quitte l’armée après la défaite de 1870, et se consacre à la politique.
Il fréquente les cercles monarchistes et la famille Orléans.
Elu député monarchiste des Hautes-Pyrénées en 1877, il fut à la Chambre des Députés le porte-parole du comte de Paris.
Il connaît depuis l’armée le général Galliffet qui deviendra ministre de la guerre en 1900.
Henri de Breteuil se marie en 1878 avec Constance de Castelbajac, née en 1859; ils séjournent souvent dans les Pyrénées.
Leur fille Laure, née en 1879, meurt en 1883.
Avec Constance, Il fréquente alors le salon d’Elisabeth Greffulhe, et chasse avec son époux Henry Greffulhe.
Ils invitent à Breteuil des personnalités comme les archiducs de Russie, la reine Amélie du Portugal…
Constance meurt en 1886. Henri va beaucoup voyager et chasser,
à Breteuil, mais aussi en Europe et en Inde.
Un de ses plus proches amis est le duc de La Trémoïlle.
Il rencontre Marcelite Garner, née en 1870, et l’épouse en 1891.
Il démissionne de son mandat de député en 1892.
François nait en 1892, Jacques en 1894.
Il reçoit souvent en automne et hiver pour la chasse.
Avec Marcelite ils font construire en 1892 l’hôtel de Breteuil, 10 avenue du Bois de Boulogne, et achètent en viager en 1904 le château de Méridon avec un grand domaine de fermes et chasses autour.
Breteuil n’a pas encore les deux ailes en retour. Les salons et la salle à manger ont été refaits après l’incendie vers 1860. Le salon le plus à l’ouest n’est pas encore la chambre de parade, mais un « petit salon » avec une table pour les ouvrages des dames, et un billard. Les boiseries sont Louis XV, mais blanches et sans dorures.
Les enfants sont tôt initiés à la chasse avec leurs cousins La Rochefoucauld.
Le père d’Henri meurt en 1906. On voit son petit-fils Jacques porter un brassard de deuil.
Un peu auparavant, Henri et Marcelite vont entreprendre de gros travaux à Bévilliers-Breteuil.
Ils vont faire dessiner des jardins par les Duchène, construire un bureau-fumoir et une cuisine en sous-sol, poser de superbes grilles en fer forgé et agrandir des deux pavillons.
Pendant ces travaux, l’été et l’automne, ils séjourneront à Méridon, puis reviendront à Bévilliers-Breteuil et loueront Méridon en 1907 à l’ambassadeur des Etats-Unis Henry White.
De 1907 à 1913, Henri et Marcelite reçoivent beaucoup. La famille française d’Henri mais aussi la famille américano-anglo-danoise de Marcelite.
Ils invitent également les châtelains de Dampierre ou de Vaux le Vicomte, les Orléans, Gramont, Pourtalès, Rothchild, Greffulhe… et … les grands ducs de Russie…
En 1912 ils recevront à Paris et à Breteuil, d’avril à juillet, le jeune prince de Galles.
C’est de 1912 que date cette photo aérienne.
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A noter:
Elisabeth de Caraman-Chimay Greffulhe 1860-1878-1952 a inspiré Proust pour la duchesse de Guermantes . Ainsi que la comtesse Jean de Castellane née Dorothée de Talleyrand-Périgord ; et la comtesse Adhéaume de Chevigné née Laure de Sade qui toutes deux ont fréquenté le château de Breteuil.
Henry Greffulhe 1848-1878-1932 a inspiré Proust pour le duc de Guermantes ; ainsi que Charles Haas.
Louis de Ward-Hervey de Saint-Denis-Waru lui a inspire la princesse d’Orvillers.
Le général de Galliffet a inspiré Proust pour le général de Froberville.
Proust a assisté au dîner de fiançailles de Elaine Greffulhe; son époux Armand, duc de Guiche puis duc de Gramont a inspiré Proust pour le personnage de Saint-Loup.
Texte Personnel de Hélène Blanchet 26.9.22
