Chevreuse et ses églises

Visite de l’église saint-Martin de Chevreuse, et aperçu historique.

La visite débute au portail principal.

 

1 et 2: Accueil.

Entrée par le portail, du XVIe siècle,  provenant de l’abbaye de Port Royal.

3: Tournez à gauche vers les fonts baptismaux et un tableau de Jean Restout de 1741 «Le repas de Simon». qui montre Jésus  attablé face à Simon le pharisien alors que  Marie-Madeleine se tient à son côté.

 

4: Avancez dans la nef principale, construite au XIIIe siècle, en pierres de meulière, en grès et en pierre de taille.

Vous voyez devant vous les piliers du clocher, et au-delà, le chœur agrandi au XVIe siècle.

La nef est orientée vers l’est, selon la tradition; le soleil levant étant un symbole de Jésus ressuscité.

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5: Avancez vers le chœur, sous le clocher, dont on voit bien le trou rond par lequel pouvaient passer les cordes des cloches. 

6: L’autel est placé au centre du chœur, avec au-dessus un Christ en croix et à gauche une Vierge de Calvaire du XVIe siècle qui rappellent le sacrifice de Jésus qui est commémoré à chaque messe pendant l’Eucharistie.

Les  stalles sont du XVIIIe siècle.

L’autel moderne en pierre d’Anjou remplace le maître autel du XIXe siècle qui était placé au fond du chœur.

 

7:Allez vers la gauche dans le déambulatoire autour du chœur. On y voit des colonnes analogues à celles de l’église saint Saturnin.

Les murs ont été refaits au XVIe siècle avec plusieurs grandes verrières.

La verrière de Saint Joseph, plus récente, date du XIXe siècle avec les armoiries et devise des Gramont et celles des Segur, propriétaires alors du château de Mauvières à St Forget.

 

8: Les trois verrières suivantes sont de la fin du XVIe début du XVIIe siècle, avec des bordures du XIXe siècle.  A noter que la verrière centrale, à l’origine très haute, a été modifiée, et la partie basse placée dans le vitrail de l’Annonciation.

Verrière de la Charité de St Martin:

St Martin, légionnaire romain (+395) donne la moitié de son manteau à un pauvre qui a froid. Il se convertira, deviendra évêque de Tours. C’est lui qui évangélisera les campagnes.

 

Verrière du Calvaire:

Jésus sur la Croix, au Golgotha. Au pied de la croix, Marie, Jean et Marie-Madeleine.

 

Verrière de l’Annonciation :

L’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle sera la mère de Jésus, ce qu’elle accepte

En bas, à gauche: éducation de la Vierge, et à droite, le donateur, Maitre Audifer et ses enfants, en 1614.

Les armes de ces 3 verrières sont celles des Guise, et au centre celles de Charles de Guise, cardinal de Lorraine, duc de Chevreuse (1524-1574).

Chef du parti catholique au XVIe siècle, il va acheter le duché de Chevreuse en 1551 pour assurer une zone pro-catholique autour de Paris .

 

L’autel au chevet est de style baroque.

A l’époque où le maître autel se trouvait dans le chœur, avec le tabernacle, cet autel était consacré à la Vierge.

Aujourd’hui, c’est l’autel du Saint Sacrement. Là sont gardées les hosties qui ont été consacrées pendant l’Eucharistie, et qui restent après la communion. L’agneau couché sur une croix rappelle le sacrifice de Jésus, mort sur la croix, et qui ressuscite le jour de Pâques.

La lampe rouge indique la présence d’hosties consacrées, elle signifie la présence réelle de Jésus.

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9: En poursuivant vous verrez:

Un gisant en bois du Christ au tombeau du XVI e siècle

 

Au-dessus du chœur 6 tableaux par  Charles Fredy de Coubertin:

Saint Gilles, saint Lubin, saint Martin, saintes femmes, Vierge, Nativité, Bon Pasteur, Christ à la colonne, résurrection, et le Christ bénissant les enfants.

Ce ne sont pas des fresques, mais des des toiles, enserrant chacune l’extrémité supérieure d’un arc.

Peinture à la cire, et fond d’or imitant la mosaïque.

 

10: En continuant vous verrez une table de Communion en pierre provenant de l’église de Vaucresson et plusieurs tableaux:

Sainte Conversation, copie ancienne de celle de Palma Vecchio de Prague.

 

l’Assomption de la Vierge par Eugène Lacoste en 1858. Avec Chevreuse et son Hôtel-Dieu vu de l’ouest.

Moine partant pour Compostelle par Eugène Dumoulin du XIXe siècle.

Transfiguration de l’école de LeBrun du XVIIe siècle  (au fond de l’église).

 

Sur la tribune du fond, Orgue exécuté en 1732 par Louis Alexandre Cliquot et reconstruit 1898 par les frères E. et J. Abbey. La sculpture du buffet de Chevreuse aurait été exécutée par Robert Lisant, sculpteur du buffet de Houdan.

Des panneaux sculptés du XVe siècle  ont été placés dans l’escalier vers 1880.

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11: Sortie par la porte latérale.

12: dans la cour de l’église, on voit le porche reconstitué du prieuré Saint Saturnin.

13:  au milieu du parking:

Vous voyez le site de Chevreuse avec sa forteresse qui surplombe la vallée.

Et à ses pieds une ville qui se déploie le long de l’Yvette dans une vallée que l’abbé Suger, au XIIe siècle, nommait déjà « Vallis Caprolensis », Vallée de Chevreuse.

 

Au moyen-âge, la baronnie de Chevreuse regroupait plusieurs fiefs, et surveillait la route de Paris à Chartres. Une abbaye et une église paroissiale se trouvaient au pied de la forteresse, et une chapelle dédiée à sainte Marie-Madeleine, aujourd’hui disparue, dans l’enceinte du château.

L’ancien cimetière a été transformé en parking. De là, on a une bonne vue sur les deux églises et le château.

Il faut imaginer cette vue au moyen âge:

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  • Sur le plateau le grand château fortifié, des murs à machicoulis, et des tours couvertes de toits, une enceinte qui descend vers la ville.L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Chevreuse-plan-St-Martin-St-Saturnin-murs-rouge-3.png.
  • A droite, la grande et haute église du prieuré Saint-Saturnin (tracé rouge).
  • A gauche une petite église assez basse, l’église paroissiale saint-Martin (tracé rouge).

L’aspect des deux églises est aujourd’hui inversé (tracé noir).

A droite, l’ancien prieuré bénédictin Saint Saturnin dont on voit quelques colonnes de l’église du XIIe siècle.

  • La première travée de l’église avait été transformée en école, mais est aujourd’hui disparue.
  • La deuxième travée a été supprimée pour laisser le passage à la rue du presbytère.
  • Les troisième et quatrième travées subsistent avec de belles colonnes.
  • Le portail du XIIe siècle , déplacé en 1920, a été reconstruit.
  • Plus à droite, le logis prieural du XVIIe siècle est l’actuel presbytère.

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Chronologie:

  • On sait qu’au Xe siècle, une abbaye , Saint-Saturnin, était implantée, entre l’Yvette et la route allant à Chartres
  • La château et son donjon sont élevés au XIe siècle, pour défendre le domaine royal contre les puissants duchés de Normandie et du Maine.
    • Un village s’établit entre le château et l’abbaye.
  • La construction initiale de l’église Saint-Martin date du XII-XIIIe siècle.
  • Un violent orage détruit le clocher en 1308.
  • Une enceinte fortifiée est construite fin XIVe siècle et enserre la ville et les deux églises.
  • En 1551 le cardinal de Lorraine achète le duché de Chevreuse, et s’installe dans le château de Dampierre.
  • L’enceinte fortifiée de la ville est agrandie fin XVIe siècle et enserre le canal de l’Yvette et les faubourgs à l’est.
  • L’église est agrandie en 1609 avec un nouveau chœur, de grandes verrières, et une nouvelle voûte en 1614.
  • mi 1793, brève transformation en Temple de la Raison. Suppression du carillon et des signes de féodalité sur le clocher.
  • Ré-ouverture au culte.
  • Mi XIXe siècle, on construit une nouvelle flèche, et refait les portails sud et ouest. Les fortifications ont disparu.
  • En 1864, les voutes et murs sont enduits et peints. Certaines verrières réaménagées. Les peintures de Charles de Coubertin sont installées au-dessus du chœur.
  • En 1951, l’église menaçait de s’effondrer, sa destruction fut envisagée. Mais le curé Georges Lassus réussit à convaincre l’administration de transformer le projet en restauration, ce qui fut fait en 1953.  Les enduits sont supprimés. Nouveau carillon.
  • En 2010, nouvel autel et dallage du chœur.
Carte de Cassini XVIIIe siècle

Photos-illustrations : HB, C.Sauvageot, F.Genestoux, popgouv 10 9 2020

 

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