Promenade Breteuil parc et jardins en février

Cette promenade de 5 km (ou bien 3 km) vous conduira au travers du parc boisé qui descend dans un vallon. Vous verrez le jardin à la française, puis le « Jardin des Princes » avec les premières floraisons de l’année, hélébores, hamamélis….

Ceux qui veulent rester autour du château, sans dénivelé, feront un parcours d’un km.

Sinon, une autre promenade par temps de neige.

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L’allée bordée de tilleuls vous a fait arriver face au château, demeure de la famille de Breteuil depuis plus de 300 ans.

1-

Prenez la grande allée du château, puis contournez le château par l’est, en passant le long des douves sèches, jusque près du vieux colombier.

Le château a un plan carré, entouré de douves, qui témoigne qu’il a longtemps eu une fonction défensive.

En effet le château de Breteuil est construit à l’emplacement d’un site appelé Bévilliers (Bi-Villae), car il s’y trouvaient au moyen-âge deux villae , l’une triangulaire, l’autre carrée.

Carte des chasses  vers 1765

Ce fief dépendait de Chevreuse où les seigneurs de Montlhéry-Chevreuse avaient construit vers l’an mille un puissant donjon pour surveiller la route de Paris vers Chartres et l’ouest, et défendre le domaine royal.

Un autre donjon se trouvait à Rochefort. La route de Chevreuse à Rochefort passait ici, avec la montée de la vallée au plateau dans un vallon où passe le ruisseau de l’Ecosse-Bouton..

La forteresse de Bévilliers permettait de contrôler le passage, car elle surplombait le vallon où passait la route, et un autre vallon plus à l’est.

A la fin du XVIe siècle le domaine, abimé lors de la guerre de cent ans, fut racheté et le château reconstruit en brique et pierre dans le style Henri IV ou Louis XIII avec à côté, une ferme triangulaire dotée d’un grand pigeonnier. L’accès au château se faisait non par l’allée centrale d’aujourd’hui, mais par une allée qui rejoignait sur le plateau la route Rochefort-Chevreuse.

Seul le pigeonnier fut conservé lorsque la ferme fut déplacée au sud-est.

Passez devant le château  avec le jardin à la française, et le miroir d’eau, réalisés vers 1900.

Vue cavalière du château – Henri et Achille Duchêne

2-

Contournez les douves vers l’ouest et descendez un escalier jusqu’à la glacière. Profond puit couvert par une butte ombragée, la glacière permettait de conserver longuement la glace récoltée en hiver.

Prenez le chemin en face de la glacière qui descend vers le vallon.

A droite, un majestueux bosquet de pins Laricio planté avant les travaux de terrassement pour la  réalisation du miroir d’eau.

2-8

Les promeneurs qui souhaitent rester près du château tournent à droite jusqu’à la mosaïque de buis et le miroir d’eau (n° 8). Les autres poursuivent jusqu’à la grenouillère.

3-

En arrivant au bassin de la Grenouillère, on a une vue étendue sur la vallée de Chevreuse où coule l’Yvette, et les bois qui couvrent l’autre versant de la vallée. Au fond se trouvent les châteaux de Dampierre et de Mauvières.

Descendez l’allée Séverine-de-Breteuil, appelée aussi Serpentin.

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Au fond du vallon se trouvent deux étangs qui ont permis de drainer ce fond sinon très marécageux.

4-6

Les promeneurs qui souhaitent raccourcir la promenade tournent à droite, pour arriver directement aux étangs, puis remonter l’allée Achille Fould.

4-

Prenez à gauche le chemin vers la châtaigneraie. C’est l’ancienne route de Chevreuse à Rochefort. Elle suivait la vallée de Chevreuse jusqu’à Choisel, puis remontait le vallon à Bévilliers.

Une fontaine permettait de capter l’eau d’une source.

On longe des bois constitués surtout de feuillus, principalement des chênes et des frênes, quelques bouleaux, hêtres.. De grands pins sylvestres y poussent aussi, ce sont des arbres naturellement présents dans les bois de la région.

ancienne route de Chevreuse à Rochefort

On arrive alors à une section qui fut exploitée en housseraie et en châtaigneraie.

On aperçoit d’abord les houx vert foncé. Le bois dur des houx était utilisé par exemple pour des instruments de musique.

On aperçoit ensuite les premiers très vieux et très massifs châtaigners.

C’est au XVII et XVIIIe siècle qu’ont été plantés plus de 400 arbres qui permettaient d’obtenir de la farine durant les années souvent froides de la « petite période glaciaire » pendant lesquelles le blé ne murissait pas bien. Les arbres étaient greffés, ce que l’on voit encore aujourd’hui en la partie basse du tronc. Quelques sujets très vieux restent sur le domaine. Souvent creux, ces arbres hébergent toute une population d’oiseaux comme le pic-vert et le pic-épeiche, la mésange, ainsi que des écureuils

Sur la carte des chasses du Roi, on voit bien la châtaigneraie plantée le long de la route Rochefort-Chevreuse

5-

En remontant le chemin on remarque le sol fait d’argile et de sable. Nous sommes en bassin parisien, en bordure du plateau du Hurepoix, avec des couches d’argile rouge et de sable clair. Les pierre de meulières se constituent dans l’argile rouge, alors que les sables se sont souvent durcis en blocs de grès. L’eau qui ruisselle traverse ces couches jusqu’à une couche d’argile verte plus imperméable où coulent les rivières comme l’Yvette, constituant le paysage très caractéristique de la vallée de Chevreuse.

Le chemin croise sur un pont de pierre un ruisseau, l’Ecosse-Bouton, aussi appelé « ru du fortin », dont l’eau dévale le côteau jusqu’aux étangs puis vers l’Yvette. En vous approchant de la berge, vous verrez de belles fougères habituées aux lieux humides.

Descendez vers le vallon. Vous verrez les travaux d’entretien menés en hiver par les bucherons et jardiniers.

Poursuivez l’allée vers les étangs.

6-

Vous arrivez sur le chemin qui mène au village. Une grande grille et un pavillon de gardien marquent l’entrée du parc côté village: on est là au centre de Choisel, avec sa belle église et son vieux lavoir.

Revenez sur le chemin-digue entre les étangs aménagés fin XIXe siècle. On y voit des canards, et si l’hiver est doux des oies bernaches.

Sur les pelouses des tulipiers de Virginie et des platanes ont été plantés, plus loin des pins Douglas et des Cyprès chauves .

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Prenez l’allée Achille Fould qui remonte vers le plateau en longeant le vallon où coule le ruisseau d’Herbouvilliers.

Au fond du vallon on voit le mur d’enceinte du parc, et, à l’extérieur, la fontaine « Saint Paul ».

Le long de l’allée de beaux chênes et hêtres, ainsi que des ifs plantés, puis quelques rhododendrons.

Hêtre et ifs

En contrebas se trouve une sablière dont on utilisait le sable pour construire les bâtiments du domaine.

7-

Montez les escaliers, et avancez dans ce bois appelé la Garenne car on y chassait. Vous apercevrez au bout d’une allée une vasque, dirigez-vous vers ce rond-point appelé l’Etoile

C’est un lieux de rendez-vous avec 8 allées y menant.

Dirigez-vous vers le château; passez entre le colombier et le cèdre du Liban.

8-

Allez au bout du miroir d’eau. Le jardin est dessiné pour mettre en valeur le château, avec des allées qui soulignent les limites du corps central, et des deux ailes.

A l’ouest on voit le bosquet de pins Laricio; à l’est le majestueux cèdre du Liban de la fin du XVIIIe siècle et le pigeonnier médiéval.

Descendez vers la grande mosaïque de buis: ensemble de buis plantés pour consolider le talus, et depuis sculptés par les jardiniers.

Remontez et allez vers le colombier . Si vous le souhaitez, entrez, vous verrez comment on l’utilisait…

Poursuivez vers les communs et ferme du XIXe siècle, avec un bosquet nouvellement planté.

Devant les communs, les dernières plantations de conifères

Aujourd’hui, des scènes de contes de Charles Perrault sont présentées dans les communs, allez y faire un tour……. vous verrez par exemple Barbe-Bleue, Peau-d’âne, ou les fées…

Entrez écouter le conte de Barbe bleue…… le décor comprend une statue de Diane, en terre cuite, auparavant dans le parc. C’est une copie du XVIIIe siècle d’une statue de Coysevox représentant Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, en Diane chasseresse. A côté deux grandes vasques, du XVIIIe siècle.

9-

Continuez vers l’orangerie et le labyrinthe. Mille buis ont été plantés en l’an 2000 pour le réaliser. Partez l’explorer, pour savoir qui se trouve dans le pavillon central….

Prenez l’escalier qui descend sous le labyrinthe, et tournez à gauche. C’est l’emplacement où poussait la vigne au moyen-âge. On y a planté des noisetiers « tortueux » qui comme les autres noisetiers fleurissent dès février.

Remontez sur la terrasse herbue et prenez l’escalier pour accéder au jardin des Princes.

En hiver c’est l’allée sous la pergola qui regroupe toutes les plantes qui fleurissent malgré le froid. Ailleurs, vous verrez probablement quelques roses tardives, ou les hampes des fleurs d’automne. L’hiver est la période de taille des pommiers et poiriers en espalier.

Hellébores orientalis

Les hellébores fleurissent dès Noël. Il faut attendre la mi-janvier pour voir les premières fleurs de l’Hamamelis qui embaument et les perce-neige.

perce-neige et tulipes

Sinon, on voit suivant le temps la floraison parfumée du Sarcococa … et les premiers bourgeonnement des clématites Armandii, des viornes … pendant que les iris et les tulipes hâtives sortent de terre.

Hamamelis devant les hampes d’hortensia Annabelle

Ressortez par la grille vers la cour du château et entrez (hors périodes de confinement) dans la grande galerie. Vous verrez de splendides portraits des rois Louis XVI et Louis XVIII qu’ont servi les Breteuil. Une collection de photos montrent la vie au château vers 1900.

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Visites guidées du parc et des jardins pour groupes : renseignement auprès du Château de Breteuil: 01 30 52 05 11 et contact@breteuil.fr

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Crédits Documents: HB Château de Breteuil, Popgouv, IGN.

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