Breteuil sous la neige

Parfois, la neige recouvre le grand le parc de Breteuil et transforme les paysages en plaines glacées et pentes neigeuses.

Cette promenade de 3 km vous fera parcourir un site remarquable avec de très beaux arbres.  Après les étangs gelés et le jardin à la française blanchi, vous verrez dans le « Jardin des Princes » les floraisons qui pointent sous la neige.

Ceux qui veulent rester autour du château, sans dénivelé, feront un parcours d’un km.

L’allée bordée de tilleuls vous a fait arriver face au château construit il y a 400 ans en place d’une ancienne forteresse médiévale.

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Tournez tout de suite à gauche afin de commencer la visite par la partie du parc  qui se trouve en bordure du plateau.

Vous passez près de l’aire de jeux. Derrière un petit bois de bouleaux blancs vous pouvez apercevoir la maison de la grand-mère du Petit Chaperon-Rouge. Passez-y, peut-être y rencontrerez-vous le loup …

En poursuivant sur le chemin vous verrez une trouée qui donne sur la vallée de Chevreuse, avec un magnifique frêne.

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Un peu plus loin, de grands abris ont été construits près d’une grille à l’emplacement de l’ancienne entrée du château sur la route de Chevreuse à Rochefort.

Carte des chasses du roi, vers 1765

En effet, le château de Breteuil est construit à l’emplacement d’un site appelé Bévilliers (Bi-Villae), car il s’y trouvaient au moyen-âge deux villae , l’une triangulaire, l’autre carrée. Ce fief dépendait de Chevreuse où les Seigneurs avaient construit un puissant donjon pour surveiller la route de Paris vers l’ouest et défendre le domaine royal. D’autres donjons avaient été construits, comme à Montlhéry, Châteaufort, Gometz. Le plus proche était à Rochefort . La route de Chevreuse à Rochefort passait ici même, et la forteresse de Bévilliers permettait de contrôler la route. 

Abris et ancienne grille d’entrée sur la route Chevreuse-Rochefort

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Les promeneurs qui souhaitent rester près du château reviennent sur leurs pas jusqu’au miroir d’eau (n° 7)

Poursuivez vers le nord un chemin qui descend dans le vallon.

Les bois sont de feuillus, principalement des chênes et des frênes, quelques bouleaux, hêtres.

De grands pins sylvestres s’y mélangent, ce sont des arbres naturellement présents dans les bois de la région.

En descendant le chemin on note que le sol est fait d’argile et de sable.

Nous sommes en bordure du plateau du Hurepoix, avec des couches d’argile rouge et de sable clair. Les pierre de meulières se constituent dans l’argile rouge, alors que les sables se sont souvent durcis en blocs de grès.  L’eau qui ruisselle traverse ces couches jusqu’à une couche d’argile verte plus imperméable où coule les rivières comme l’Yvette, constituant le paysage très caractéristique de la vallée de Chevreuse.

Bientôt, on aperçoit de grands châtaigners plantés là afin de récolter les châtaignes et obtenir de la farine.

 C’est au XVII et XVIIIe siècle qu’a été plantée une châtaigneraie de plus de 400 arbres qui permettait d’obtenir de la farine durant les années souvent froides de la « petite période glaciaire », pendant lesquelles le blé ne murissait pas bien. Les arbres étaient greffés, ce que l’on voit encore aujourd’hui en la partie basse du tronc. Quelques sujets très vieux restent sur le domaine. Souvent creux, ces arbres hébergent toute une population d’oiseaux comme le pic-vert  et le pic-épeiche, la mésange, ainsi que des écureuils.

La châtaigneraie longe la route de Rochefort à Chevreuse

Plus bas, les houx sont nombreux et certains étaient exploités pour leur bois dur. Une partie du parc s’appellait la « housseraie ».

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Le chemin croise sur un pont de pierre un ruisseau, l’Ecosse-Bouton, dont l’eau dévale le côteau jusqu’aux étangs puis vers l’Yvette. En vous approchant de la berge, vous verrez de belles fougères habituées aux lieux humides.

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En poursuivant vous arriverez sur l’ancienne route Rochefort-Chevreuse, avec une fontaine pour prélever de l’eau de source.

Au fond du vallon se trouvent deux étangs qui ont permis de drainer ce fond sinon très marécageux.

Des Tulipiers de Virginie, des pins Douglas, des Cyprès chauves  et des Platanes y ont été plantés.

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Continuez le chemin jusqu’aux cyprès chauves.

Ils se plaisent en bordure d’eau, avec des racines « aériennes », que l’on ne voit pas s’il y a beacoup de neige. Ces cyprès sont très grands, avec un bois assez gris.

Sur l’étang vous verrez des canards, des oies bernache et un éventuel héron.

Revenez sur vos pas, sans prendre l’allée carrossable Achille-Fould, mais poursuivez sur l’allée Séverine-de-Breteuil , aussi appelée Serpentin.

 L’allée sinue en remontant la pente.

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En arrivant au bassin  de la Grenouillère, on a une vue étendue sur la vallée de Chevreuse où coule l’Yvette, et les bois qui couvrent l’autre versant de la vallée. Au fond se trouvent les châteaux de Dampierre et de Mauvières.

La promenade se poursuit sur l’herbe entre les grands rhododendrons, jusqu’à ce que l’on aperçoive le toit du château.

On est alors en contrebas du miroir d’eau, près de la grande mosaïque de buis, plantés pour soutenir le talus, et sculptés par les jardiniers.

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Continuez en montant pour apercevoir le colombier, et le château entouré de jardins à la française, dessinés par Henri et Achille Duchêne vers 1900.

A l’ouest un bosquet de pins Laricio, planté avant la réalisation du miroir d’eau.

En vous approchant du bassin, vous remarquerez peut-être des poissons rouges sous la glace…

A l’est un majestueux cèdre du Liban de la fin du XVIIIe siècle et le colombier médiéval. Au delà, on entre dans  le jardin à l’anglaise.

Le colombier est ce qu’il reste de la ferme triangulaire indiquée sur les plans des XVIIIe et début XIXe siècle. Entrez dans le colombier, vous verrez les nombreux boulins, et son fonctionnement.

cadastre de 1819

Poursuivez vers les communs et la ferme du XIXe siècle, avec une très récente plantation de pins Laricio.

Aujourd’hui, des scènes de contes de Charles Perrault sont présentées dans les communs, allez y faire un tour……. vous verrez par exemple Barbe-Bleue, Peau-d’âne, ou les fées…

Entrez voir Barbe-Bleue pour écouter le conte…… et vous noterez dans le décor une statue, qui ornait les jardins. Il s’agit de Marie-Adélaîde de Savoie, en Diane chasseresse, par Coysevox, copie du XVIIIe siècle. Les deux vasques sont du XVIIIe siècle également.

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Continuez vers l’orangerie et le labyrinthe, où mille buis ont été plantés en l’an 2000. Vous pouvez y entrer pour savoir qui se cache dans le pavillon central.

Remontez pour accéder au jardin des Princes, à côté des anciens communs.

Montez les escaliers pour arriver au « Jardin des Princes »

En hiver, c’est l’allée sous la pergola qui regroupe toutes les plantes qui fleurissent malgré le froid.

Ailleurs, vous apercevrez probablement quelques roses tardives, ou les hampes des fleurs d’automne.

L’ancienne maison du jardinier

Ce jardin est un ancien potager, transformé en jardin de fleurs et verger. L’ancien bassin pour l’arrosage en marque le centre.

L’hiver est la période de taille des pommiers et poiriers en espalier.

Les hellébores fleurissent dès Noël. Il faut attendre la mi-janvier pour voir les premières fleurs de l’Hamamelis. Sinon, on voit par temps ensoleillé la floraison embaumée du Sarcococa …

Héllebore orientalis et bulbes perçant sous la neige

Dès janvier on remarque les premiers bourgeonnement des clématites Armandii, des viornes … pendant que les iris et les tulipes hâtives sortent de terre.

Hamamélis

Ressortez par la grille vers la cour du château et entrez dans la grande galerie (sauf en période de grand confinement).  Vous verrez de splendides portraits des rois Louis XVI et Louis XVIII qu’ont servi les Breteuil. Une collection de photos montre la vie au château vers 1900.

Bonne fin de visite!

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Tarifs:

Tarifs pour les visiteurs individuels, pour le parc, jardins, et scènes de contes.

  • Tarif plein : 11,50€
  • Tarif réduit (jeunes, séniors, enseignants, familles nombreuses) : 10,50€.
  • Gratuit pour les moins de 5 ans.

Pour visiter également l’intérieur du château, le tarif est de 17, 50 € et 15, 50 € Ceci en fonction des autorisations gouvernementales et périodes de confinement.

Visites

Visites guidées du parc et des jardins pour groupes : renseignement auprès du Château de Breteuil: 01 30 52 05 11 et contact@breteuil.fr

Accès

Accès en voiture ou en bus: du lundi au vendredi, un service « Transport à la demande » TAD relie la gare RER de St Rémy au château de Breteuil, (tarif 2€, sinon inclus dans un billet Paris-St-Rémy, ou un pass Navigo).

Accès à pied: de saint Rémy, suivre l’itinéraire de St Rémy à Breteuil par Boulay.

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