Eglise de l’Assomption de Milon-la-Chapelle

En bordure de la Vallée de Chevreuse, à 4 km de la gare de Saint-Rémy, Milon est le regroupement ancien de 2 villages, Milon, et la Chapelle.

L’église se trouve sur le coteau du Rhodon dans un hameau entouré de bois qui s’étendent jusqu’au site de l’abbaye de Port Royal.

Pour visiter l’église de l’Assomption de la très Sainte Vierge, longez la rue de la chapelle et entrez par la lourde porte en bois.

Vous êtes dans le narthex et voyez à gauche les fonts baptismaux : une cuve ovale en marbre des Pyrénées veiné de rouge, posée sur un pied en calcaire, probablement un ancien rafraichissoir,  du XVIIIe siècle.

C’est aux fonts baptismaux que les catéchumènes deviennent chrétiens par le geste de l’eau versée sur la tête. Ils pourront alors participer à la célébration de la messe, ou Eucharistie.  Un bénitier en marbre blanc sculpté en forme de coquille, rappelle aux chrétiens leur baptême. Ils font le signe de la croix en entrant dans l’église.

 

L’église  fût  rebâtie en pierres de meulière dans  les  premières  années du XVIIIe siècle, à l’emplacement d’une chapelle du XII ou XIIIe siècle, et dotée d’un plafond « à la française ».

Elle est orientée vers l’est, selon la tradition. Le soleil se lève à l’est et cela évoque pour les chrétiens le jour de la résurrection de Jésus.

 

Passez alors sous le clocher, près des cordes qui actionnent les deux cloches du XVII et XVIIIe siècle.

 Asseyez-vous dans la nef principale. Face à vous, le chœur.

C’est l’autel qui en est la partie centrale car là est célébrée l’Eucharistie, selon les paroles de Jésus, « faites ceci en mémoire de moi ».  A chaque messe, le sacrifice du Christ est renouvelé quand le pain et le vin sont transformés en son Corps et en son Sang.

Comme le rappelle le chemin de croix, douze tableaux exécutés entre 1874 et 1876 par Marie Vicco (grand-mère de la comtesse Philipon du château de Vert-Cœur à Milon).

Sur le mur de droite, le Christ en croix , sculpture du XVIIIe  siècle, porte une inscription, I.N.R.I. qui veut dire « Jésus de Nazareth, roi des juifs » motif de la condamnation de Jésus par Pilate, gouverneur romain de l’époque.

 

L’autel moderne est une dalle posée sur un pied en meulière. Derrière, la petite porte carrée en bois est la porte du tabernacle. Là sont gardées les hosties qui ont été consacrées pendant l’eucharistie, et qui restent après la communion. La lampe rouge indique la présence d’hosties consacrées, elle signifie la présence réelle de Jésus.

La grande croix en vitrail, du Saint rémois Paul Martineau a été placée vers 1960, au moment de l’aménagement de la sacristie (lieu de rangement de tout le matériel nécessaire pour les célébrations). Par transparence on aperçoit un vitrail avec sous le nuage qui porte la Vierge, un paysage de la vallée.

A gauche, statue de Saint Joseph portant l’enfant Jésus, et à droite, celle du Sacré-Cœur de Jésus : le symbole de l’amour divin, centre où tout converge et qui embrasse tout.

 

La vie de la Vierge Marie est le thème principal de la décoration de la chapelle. Relayée par les apparitions de la Vierge du XIXe siècle.

Marie est la fille d’Anne et Joachim, promise à Joseph. L’archange Gabriel lui annonce qu’elle sera la mère de Jésus, ce qu’elle accepte « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » (Luc 35). La statue de la Vierge à l’Enfant du  XVIe  siècle la montre avec l’enfant Jésus qu’elle élèvera avec Joseph à Nazareth.

Elle suivra Jésus lorsqu’il prêchera en Galilée, puis sera arrêté, jugé et crucifié.

On retrouve Marie, en bleu, sur le chemin de croix, en particulier au pied de la croix, à côté de Jean et Marie-Madeleine.  « Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère ….  Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: «Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.   Jean 25-27.

Mort sur la croix, Jésus ressuscite, le troisième jour, à Pâques ; et dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » puis  «  Allez! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Matthieu 28.

Une tradition fait vivre Marie quelque temps avec Jean à Ephèse. Mais c’est sans doute à Jérusalem qu’elle termine son séjour terrestre. Trois jours après sa mort, les anges enlevèrent le corps ressuscité de Marie vers le ciel.

Ce que l’église orthodoxe appelle Dormition,  est appelé  Assomption par l’église catholique, fêtée le 15 août.

 

Le tableau de 1855, huile sur toile, représente une Assomption, en évoquant le dogme de  l’Immaculée Conception tel  que défini au concile de Trente (et  redéfini par le pape Pie IX en 1854). Marie a été, par grâce spéciale de Dieu, préservée de la marque du péché devant devenir la mère de Jésus): la tunique blanche rappelle cette grâce donnée à Marie, le manteau bleu évoque l’éternité, la lumière dorée donne une atmosphère divine et marque la montée de Marie vers les cieux qui lui sont dévolus

 

Près de l’autel, un vitrail présente l’apôtre saint Jean, l’évangéliste. Le livre est l’évangile que Jean rédige, témoignant de ce qu’il a vu auprès de Jésus. Mis à l’épreuve de boire une coupe empoisonnée, le venin devient dragon et l’épargne. Cette coupe évoque les épreuves qu’ont subi les premiers disciples et qu’ils surmonteront par leur foi : « ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal » Marc 16.

Le vitrail pendant présente Sainte Pauline, jeune romaine du IVe siècle, qui tient à la main une palme signifiant qu’elle souffrit le martyre pour sa foi.

Deux vitraux du début du XXe siècle présentent deux apparitions de Marie, Mère et modèle de l’Eglise.

Alors que Bernadette Soubirous ramassait du bois avec d’autres enfants près de Lourdes, la Vierge Marie lui apparait dans une grotte, en février 1858. Notre-Dame-de-Lourdes lui apparaîtra plusieurs fois encore la chargeant de transmettre son message : Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage, et lui confirme le dogme proclamé trois ans plus tôt: « Je suis l’Immaculée Conception ».

En 1846, près de Grenoble, une « Belle Dame », Notre-Dame-de-la-Salette, en pleurs, apparaît à deux enfants, Mélanie et Maximin. Elle souhaite conduire « tout son peuple », qui traverse les épreuves du temps, à la joie qui naît de l’accomplissement paisible des missions données à l’homme par Dieu. La population ouvrière de l’époque se détournait de l’église et ne respectait plus le repos dominical.

La statue de Marie sur un ciel bleu, autrefois constellé d’étoiles représente Marie telle que Catherine Labouré la vit en 1830 à Paris. Marie s’était manifestée à elle dans la chapelle de la rue du Bac, pour inviter ses fils à l’invoquer comme l’Immaculée au moyen de la « médaille miraculeuse ».

Avant de ressortir, dans le narthex, vous verrez la stèle sculptée en 1921 par Saupique  représentant « la résurrection du poilu », monument aux morts de la commune, précédemment placée comme devant d’autel.

 

Eglise ouverte de septembre à juin, chaque deuxième dimanche du mois, pour la messe, le matin, à 9h30.

 

(feuillet info église  HB Milon  EPVC)

Photos: HB, Popgouv

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut