Eglise du Mesnil Saint Denis.

Sur le plateau au nord de Chevreuse se trouve le village du Mesnil-Saint-Denis qui prend son nom de l’abbaye Saint-Denis, à qui le roi Pépin-le-bref avait confié en 768 la grande forêt d’Yveline.

Les moines avaient défriché les terres et des laboureurs s’étaient établis dans des petites maisons à côté d’un ferme fortifiée appelée Beaurain. Cette petite forteresse dépendait des puissant Chatelains de Chevreuse.

A la fin du XVe siècle, les seigneurs de Beaurain sont les Habert. En 1580, ils délaissent Beaurain, en mauvais état après la guerre de cent ans, et construisent un nouveau et grand château au Mesnil même tout en reconstruisant l’église.

L’église, avec une nef voutée et chapelle seigneuriale du XVIe siècle renferme une statue de la Vierge du XVe siècle et de beaux tableaux et boiseries du XVIIIe siècle.

L’église se trouve sur la place engazonnée du village, près de la mairie-château.

Entrez par le porche entre deux statues de pleureuses du XVIIe siècle et une Vierge à l’enfant.

Sous le porche vous verrez le bénitier en marbre blanc qui rappelle au chrétiens leur baptême, et en face un meuble bas avec d’anciens panneaux sculptés gothiques.

Au dessus de la porte, la statue de saint Joseph rappelle que l’église lui est consacrée.

En entrant on a une vue globale sur la nef du XVIe siècle avec une haute voute, bordée d’un bas-côté.

Allez tout de suite à droite, au fond du bas-côté, près des très anciens fonts baptismaux, du XIIIe siècle en calcaire sculpté.

 C’est au fonts baptismaux que les catéchumènes deviennent chrétiens par le signe de l’eau versée sur la tête, signe qu’ils font partie de l’Eglise.

Sur le vitrail du fond, voyez le baptême de Jésus dans le Jourdain par son cousin, Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste est représenté vêtu d’une peau, avec un bâton en forme de croix en son haut.

Au dessus de lui dans une nuée se trouve une colombe, avec un rayon qui tombe sur la scène, qui représentent le Saint-Esprit.

La peau fait référence au fait que Jean-Baptiste vivait en ermite. Jean avait réuni autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue d’un personnage plus important que lui, le Messie :

« Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. ».

Matthieu 3,11

Annoncée dès avant dans la Bible, la naissance de Jésus, l’Emmanuel (Dieu avec nous), aura lieu à Bethléem.

Jésus a grandi à Nazareth entre Marie et Joseph.

Puis Il a enseigné, et a été baptisé par son cousin Jean-Baptiste.

On l’a jugé, condamné, puis Il est mort sur une croix.

Ressuscité à Pâques, Il a alors demandé à ses disciples de fonder l’Eglise. Ceux-ci sont parti.

Pierre est allé à Rome, plus tard Irénée est allé à Lyon. Et, vers l’an 250, l’Eglise s’est établie jusqu’à Paris avec saint Denis. Puis peu à peu dans toute la France.

Au dessus des fonts baptismaux on voit un tableau du XVIIIe siècle de saint Jacques le Majeur avec son très beau retable, provenant de l’église de La Verrière. 

La Verrière ne fut érigée en paroisse qu’en 1739 avec  son église dédiée à saint Jacques, mais cette église brûla en 1804.

Saint-Jacques marche avec un bâton de pèlerin et une gourde, enveloppé dans une cape; autour du cou il porte 3 grandes coquilles.

Il est un des fidèles les plus proches de Jésus : il est le fils de Zébédé, pécheur de Tibériade. Il fut avec son frère Jean un des premiers à suivre Jésus. Une tradition du VIIe siècle le fit évangélisateur de l’Espagne, son corps retrouvé dans un champ grâce une étoile, « campus stellis » devenu Compostelle.

Revenez dans la nef, lieu où se rassemblent les fidèles.

Construite dès avant le XIIIe siècle, elle est reconstruite au XVIe siècle en pierre de meulière. Au XVIIIesiècle son décor était classique, avec des boiseries et peintures ainsi qu’une chaire et des lustres.

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Elle est orientée vers l’est. Le soleil se lève à l’est et cela évoque pour les chrétiens le jour de la résurrection de Jésus.

Face à vous, le chœur.  C’est l’autel qui en est la partie centrale car là est célébrée l’Eucharistie, selon les paroles de Jésus, « faites ceci en mémoire de moi ».

A chaque messe, le sacrifice du Christ est renouvelé quand le pain et le vin sont transformés en son Corps et en son Sang. Comme le rappelle le Christ sur la grande croix en applique.

A côté de l’autel, l’ambon moderne est l’endroit où est lue et commentée la Parole, les textes des évangiles, psaumes ou ancien testament, pendant la messe.

Les deux vitraux figurent Saint-Denis, qui porte sa tête, et ?Saint Jacques.

Les boiseries du XVIIIe siècle derrière l’autel sont très finement sculptées.

A votre gauche, un tableau du martyre de Saint Denis du XVIIIe siècle par Gabriel-François Doyen.

Vers 250 le pape envoie Denys en Gaule avec six autres évêques missionnaires. Il s’établit à Paris dont il devient le premier évêque et y subit le martyre par le glaive. On le représente souvent avec sa tête décapitée, signe que la tête du Christ ne peut être séparée de son corps, l’Église.

Saint Denis meurt martyr vers 260 et est enseveli là où sainte Geneviève fera construire en 475 une église qui deviendra la basilique de Saint Denis.

Allez vers le sud, dans le bas côté où se trouve l’autel de la Vierge qui est aussi autel du Saint-Sacrement.         

Les lettres A et M qui ornent l’autel rappellent l’Annonciation, quand l’ange Gabriel s’adresse à Marie : ‘Ave Maria, gratia plena…’ pour lui annoncer qu’elle sera mère de Jésus, le fils de Dieu, ce qu’elle accepte.

La Statue de la Vierge à l’enfant du XIVe siècle est en calcaire. C’est un bel exemple des vierges du Moyen-Âge avec le drapé de son voile et son déhanchement.

Marie tient l’enfant Jésus qui tient un oiseau dans ses mains. Le visage de Marie est ceint d’une élégante couronne.

Les deux vitraux représentent Marie.

A droite, l’éducation de la Vierge avec sainte Anne sa mère. En dessous, l’on voit noté: ‘Sainte Anne, institutrice de la Vierge, priez pour nous’.

A gauche, la Vierge représentée telle qu’elle est évoquée dans l’Apocalypse de St Jean, avec la lune sous les pieds et le serpent-dragon, En dessous est noté: ‘Marie, conçue sans péché, priez pour nous’.

Puis il parut dans le ciel un grand signe: une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds…..

Apocalypse de St jean 12-1

Cet autel porte le le tabernacle. Là sont gardées les hosties qui ont été consacrées pendant l’eucharistie, et qui restent après la communion. La lampe rouge indique la présence d’hosties consacrées, elle signifie la présence réelle de Jésus.   

Le monogramme IHS représente le nom de Jésus, les 3 premières lettres de son nom en grec, « ou Iesus Hominum Salvator » en latin (Jésus Sauveur des hommes).

En faisant quelques pas à droite, vous entrerez dans l’ancienne chapelle seigneuriale des Habert de Montmort, typique des constructions de la fin du XVIe siècle en brique et pierre.

On voit la petite porte qui permettait à la famille de rejoindre l’église du château directement.

On peut évoquer la famille de Montmort qui avait construit le beau château du Mesnil-Saint-Denis, et reconstruit l’église.

C’est une famille de juristes parisiens, inhumés soit ici, soit dans la chapelle « Montmort » à l’église Notre-Dame-des-Champs à Paris. On se souvient particulièrement de Henri Louis Habert de Montmort, 1603-1679, conseiller au parlement de Paris, académicien, initiateur d’une académie des Sciences, qui fit faire le portrait de ses enfants en 1649, en pleine Fronde par Philippe de Champaigne qui était alors présent à l’abbaye de Port Royal

tableau du Louvre en dépôt à Reims

De l’autre côté du choeur, une autre chapelle funéraire, celle des Séguier de la Verrière, est maintenant sacristie et emplacement pour l’orgue Ott de facture néo-classique installé en 2013.

Orgue Ott
12 jeux, 2 claviers et un pédalier

En ressortant vous verrez de très belles stalles du XVIIIe siècle.

la statue d’un Evêque XXXX,

Et, au dessus du monument aux morts. la statue de Sainte Barbe du début du XVIe siècle, avec dans la main, la palme verte des martyrs .

ainsi que le portrait de Pierre Courcier, chanoine, décédé en 1713.

En ressortant allez voir la base du clocher et le mur nord avec un appareillage de pierres ancien et des fenêtres romanes. Le clocher a été reconstruit en 1729.

Eglise ouverte tous les jours.

Messe dominicale….

La chapelle des Habert au sud, avec une porte qui donnait sur le parc du château

Bonne fin de visite!

En cours de rédaction, docs HB, popgouv, Fauveau

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