De Chevreuse à Dampierre, le parcours de 5 km remonte la vallée de l’Yvette.
Les piétons suivront le GR11 sur le plateau, dans les bois, passeront au pied de la Butte-Ronde, site d’un temple gallo-romain, et arriveront avec une vue plongeante sur le château de Dampierre.
Les cyclistes et automobilistes passeront devant le château de Mauvières, lieu où Cyrano de Bergerac passa sa petite enfance, puis l’église de Saint-Forget.
C’est une région qui conserve des châteaux, villages et domaines souvent connus dès le moyen-âge, et qui figurent sur la carte des chasses du Roi au XVIIIe siècle.
Piétons par le GR11
Du château ou de l’église de Chevreuse, descendre vers l’ouest
Prendre la rue Jean-Mermoz
La ruelle aux boeufs
Le chemin de la ferme de la Grande-Maison.
Traverser la D91
Aller vers la Maison Rouge
Descendre vers St Forget
Remonter le cours de l’Yvette
Passer au pied du site de la Butte-Ronde
Aller vers le moulin de Chatillon
Prendre la rue de Chatillon
Traverser la D58
Prendre la rue Pierreuse
En haut du fer à Cheval, très belle vue sur le château de Dampierre.
La Butte-Ronde
Le butte boisée se détache du plateau, au flanc nord de la vallée de l’Yvette qu’elle domine de 53m.
Le site fut fouillé par le duc de Luynes de 1825 à 1828.
On y a trouvé des fondations concentriques carrées, les restes d’une enceinte, et les vestiges d‘un logement, qui aurait subi un incendie au IVe siècle puis servi de carrière.
Ce seraient les reste d’un fanum, petit temple gallo-romain, à la cella carrée, entourée d’une galerie à colonnes, et du logement du gardien, ressemblant aux fana de Normandie.
On y a trouvé des silex taillés, offrandes à la divinité locale. Egalement des fibules et des clefs.
Les monnaies trouvées s’échelonnent de Caligula à Gratien, de 37 à 383 après J.C.)
Par la route D58
La route de Chevreuse à Dampierre longe le coteau boisé.
A gauche, le château de Mauvières, où demeura Cyrano de Bergerac.
Fief connu depuis 1179 avec Bernard de Malverius vassal du seigneur de Chevreuse.
C’est dans la deuxième moitié du XIVe siècle, qu’un certain Ramond de la Rivière de la Martigne, se voit doté du Fief « avec moulin de Mauvières en Saint-Forget… » en récompense de son action contre les Anglais pour la reprise de Bergerac par le duc d’Anjou, frère de Charles V. En souvenir de son origine bergeracoise, R. de la Rivière, baptise les prairies « Pré-Joli » jouxtant Mauvières à l’ouest du nom de « Bergerac ».
Les Seigneurs de Mauvières deviennent « de Mauvières et de Bergerac ».
En 1570, et 1582, Catherine et Savinien de Cyrano achètent le fief de Mauvières-Bergerac.
Le petit fils de Savinien, également prénommé Savinien (1619-1655), passe son enfance entre Mauvières et le Mesnil-St-Denis. Là, avec son ami Henri Lebret, il suivra l’enseignement du curé Noël Bertault, très érudit, qui tenait les petites écoles. Tous deux deviendront écrivains.
Savinien passe ensuite quelques années au Collège de Presles-Bauvais à Paris, puis il s’engage dans la Compagnie de Nobles Mousquetaires Gascons du Capitaine Carbon de Casteljaloux. C’est alors qu’il devient « Hercule Savinien Cyrano de Bergerac ».
Auteur d’une œuvre audacieuse et novatrice, qui l’inscrit dans le courant libertin de la première moitié du XVIIe siècle, il est surtout connu aujourd’hui du grand public pour avoir inspiré à Edmond Rostand sa «comédie héroïque» de « Cyrano de Bergerac », qui reprend certains des éléments de la biographie du poète. Le rôle fut crée par Constant Coquelin en 1897.
A l’époque de l’enfance de Cyrano de Bergerac, Mauvières consistait « en un hôtel manable où il y a « salle basse, cave dessous, cuisine, dépense, chambre haute, greniers, étables, grange, portail, le tout couvert de tuiles, avec la cour, colombiers clos de murailles ; moulin, clos, jardin et vivier, le droit de moyenne et basse justices… »
Le château actuel date du XVIIIe siècle, avec un parc à l’anglaise et d’importants communs dont un beau pigeonnier Louis XIII. Jardins aquatiques à la française, sculptures contemporaines.
Visites possible pour les groupes. (sources Château de Mauvières et Wiki)
Eglise de Saint Forget
En continuant, vous arriverez à l’église de Saint-Forget, comprise dans le parc du château de Dampierre depuis la deuxième moitié du XVIIe siècle
L’édifice est cité au XIIIe siècle dans le Cartulaire de Notre-Dame de Paris. À l’origine il s’agit d’une église paroissiale (Saint-Ferréol), qui devient la chapelle Saint-Gilles à partir du XIXe siècle. Isolée à l’ouest de la commune, elle est de plan cruciforme, un porche en plein cintre précède la porte principale, deux chapelles entourent la nef, et le chœur est doté d’une abside semi-circulaire.
Des peintures murales médiévales du XIIIe – XVe siècles y ont été découvertes et restaurées.
L’église est entourée d’un cimetière au milieu duquel on trouve un calvaire du XVe siècle, dont les quatre faces sont sculptées.
Dans le cimetière un monument se détache : c’est la sépulture des Waru qui habitaient Bécquencourt, un ancien château dans le parc de Dampierre.
Louise de Waru, née Louise de Ward, avait épousé en premières noces le marquis d’Hervey de St Denis.
Très mondaine, elle fut souvent citée et très suivie. Au musée d’Orsay on peut voir le portrait de la marquise d’Hervey de St Denis peint en 1885 par Raimondo Madrazzo.
Elle est décédée en 1930.
L’Eglise de Saint-Forget est ouverte les cinquième dimanche du mois pour une messe à 9h30.
En longeant le mur du parc de Dampierre, vous arriverez au village avec à votre gauche le magnifique château construit fin XVIIe siècle pour le duc de Chevreuse par Jules Hardouin-Mansart.
Photos-illustrations: HB, Nadar, popgouv, IGN, Archives des Yvelines 28.3.20